Muriel, Yannick, 32 ans après. « J’avais 30 ans, lorsque j’ai fait ce portrait, comme un arrêt sur image, photographier ce moment, je ne pourrai plus donner la vie. J’attendais un enfant, tu devais naître en février 1978. Une histoire de tendresse, de complicité, un combat pour la vie, tel les sentiments se mêlent, dans des coeurs petits ou grands, les battements sont les mêmes, la différence est au regard de ceux qui ne l’ont pas vécu. » Muriel, Yannick, 32 ans après. « Ce tableau représente notre histoire, ces moments qui ont laissés leurs empreintes, en image, en hommage à mon petit garçon Yannick, mort in utero en 1977, le 5 décembre. En 2005, je rencontre l’association L’enfant Sans Nom qui me permet de libérer ma souffrance, ma culpabilité, sans être jugée. En exprimant mes sentiments, l’amour de mon enfant. Accomplir ce dont je n’avais pu, durant ces années. Souffrance, Maternité, Maman, Enfant…Plus jamais l’oubli. » Sylviane. « Petit bébé », 34 ans après Nathalie. Emilie, 10 mois après. Sylviane. « Petit bébé », 34 ans après Nathalie. Emilie, 10 mois après. « Partout où nous allons, son papa et moi, nous pensons à elle, cela nous arrive de ramener quelque chose. De petits symboles que nous déposons au jardin des souvenirs et chez nous, sorte de lien entre elle et nous. » Élisa et ses jumelles, Maëlle et Yovanie, 10 mois après. Les polaroids sont le seul souvenir de ses filles. Aurélia. Lou, 1 an et demi après. « Le doudou que nous t’avions acheté avant ta naissance, nous avons dormi, ton Papa et moi avec, après ton départ… Nous nous sentions plus proches de toi… Aujourd’hui, j’associe ma passion, « celle d’être pompier », à toi et à ce doudou… Elle m’a aidée à surmonter ton départ et ton absence… ». La famille d’Alan. 2 ans et demi après. « Mon fils, ma fierté : Portrait d’Alan réalisé à partir des photos que son papa a eu le courage de prendre ce jour-là ». La famille d’Alan. 2 ans et demi après. « L’urne. Un si petit objet qui représente tant de choses pour nous. » La famille d’Alan. 2 ans et demi après. Marie-Laure. Stéphan, 22 ans (moins dix jours) après. « Du peu qu’il reste aux souvenirs qui s’estompent, même l’odeur devient évanescente…et pourtant, elle réchaufferait tant mon coeur et mon corps parfois..» Nadine. Lionel, 27 ans après. Nadine. Lionel, 27 ans après. Nadine. Lionel, 27 ans après. Sylviane. « Petit bébé », 34 ans après Nathalie. Emilie, 10 mois après. « La douleur est la même : on n’oublie jamais. Mais nos petits bébés sont dans nos coeurs. Nathalie : Il est tellement difficile d’être comprise et reconnue dans son deuil et sa maternité. Moi, j’ai eu de la chance : ce que maman n’a pas reçu à l’époque, elle me l’a donné. » Fleur et sa soeur jumelle Gaëlle, sa mère et sa fille. Eléonore, 1 an et demi après. « Poupées russes et gestation… Poupées russes et filiation…Paroles d’une grandmère, avec tout son amour : Petite Eléonore, tu as vécu à l’ombre de notre monde mais à la lumière de l’amour que tes parents, tes grands frères et ta grande soeur t’ont donné. Ils t’ont rendue vivante de façon si touchante et si vraie, ils t’ont tellement aimée… Tu es inscrite dans notre coeur, petite Eléonore. » Gaëlle, sa mère et sa fille. Eléonore, 1 an et demi après. « Ce sont toutes les choses précieuses qui me font penser à ma petite soeur Eléonore » Gaëlle, sa mère et sa fille. Eléonore, 1 an et demi après. « Ce sont toutes les choses précieuses qui me font penser à ma petite soeur Eléonore » Gaëlle, sa mère et sa fille. Eléonore, 1 an et demi après. La boite à trésor dont la forme rappelle le cercueil d’Eléonore. Gaëlle, sa mère et sa fille. Eléonore, 1 an et demi après. Edwige. Ulysse, 14 mois après. « Parce qu’Ulysse n’aura vécu que 9 mois et 35 jours, écrire permet de lutter contre l’oubli. Laisser couler de l’encre, semblable à des larmes de mots, permet aussi de se délester d’un chagrin trop souvent contenu. » Edwige. Ulysse, 14 mois après. « Une sirène en ivoire ancien pour le petit Ulysse. Une sirène sculptée par son Papa, comme un chant d’Amour à un enfant qu’on aura si peu connu. » Bulle et Thierry. Violette, 3 ans après. « Un jour, ton papa, pour qui tu comptes énormément, m’a offert une étoile à ton nom. Nous avons comme cela plein de petits symboles qui nous font penser à toi, Ton départ a renforcé notre amour, il lui a donné une force magique. » Bulle et Thierry. Violette, 3 ans après. » « « Violette, petite fée de nos jours, Tu es partie voilà trois ans déjà, voilà trois ans seulement La terre a continué de tourner, et tout le monde a oublié. Des amis sont partis, la famille n’a pas compris et nous nous sommes sentis complètement abandonnés dans une solitude morale très forte. Voilà pourquoi papa et moi avons eu une soif de reconnaissance exacerbée à ton égard. Finalement, tu n’existes nulle part ailleurs que dans nos coeurs. »Cette soif de reconnaissance était si grande que très vite l’idée d’un tatouage est venue titiller nos esprits. Quand nous nous sommes mariés, nous voulions nos trois enfants à nos côtés, cela en était devenu « vital ». Voilà le pourquoi de ce tatouage, pour que ma chair soit dans ma chair, pour que tu sois gravée en moi telle une cicatrice indélébile, une empreinte à vie. Violette, tu fais partie intégrante de nos vies, de nos corps, de nos coeurs à tout jamais. A toi, notre petite fille au delà de la vie. » Aurélia. Lou, 1 an et demi après. « Le jour de ta naissance, un « médecin » t’a manqué de respect et a voulu t’arracher de moi d’une façon impossible à imaginer, j’en ai beaucoup souffert… Ses mots m’ont terriblement blessée, mais aujourd’hui j’avance… Tu es né mon Amour et tu as été pour moi la plus belle rencontre de toute ma vie, je vois la vie différemment aujourd’hui et c’est grâce à toi… » La famille d’Alan. 2 ans et demi après. « Photo de famille : Alan est mort-né le 3 avril 2006 à 7 mois de grossesse, nous avons pris la difficile décision d’une IMG. Il reste dans nos coeurs. Il fait partie de nous, de notre famille, de notre histoire. Papa, Maman, Enora, Maïlis et Mamie t’aiment de tout leur coeur. Tu nous manques. » Élisa et ses jumelles, Maëlle et Yovanie, 10 mois après. La mère d’Elisa et deux statuettes pour ses deux petites-filles. Gaëlle. Liha 2 ans et demi après. « Au début, on a dormi avec son doudou, c’était le seul « témoin » de la scène. C’était SON doudou, il était dans ses bras quand elle était dans les miens. » Gaëlle. Liha 2 ans et demi après. « Grâce à l’Association Petite Émilie, juste avant d’accoucher, j’ai eu les témoignages de mamans qui m’ont guidée dans ce que j’avais à faire pour Liha ce jour-là. Et par chance, l’une d’entre elles m’a donné l’idée de lui acheter un parfum… Dès que je sens à nouveau son parfum, c’est comme si elle était dans mes bras… » Gaëlle. Liha 2 ans et demi après. « Peu de temps après, j’ai décoré moi-même cette boîte où j’ai mis tout ce que j’avais d’elle : son doudou, son parfum, son bracelet, le lange dans lequel elle était enveloppée et les quelques photos d’elle. Avant je dormais à côté, mais maintenant je l’ouvre quelques fois, quand ça ne va pas, et comme avec la médaille, ça me donne une force que, je pense, les parents connaissent. » Gaëlle. Liha 2 ans et demi après. « La veille de sa naissance, ma mère m’a offert une médaille avec un petit ange. Ma fille l’a portée autour du cou les quelques instants que nous avons passés tous les trois. Elle est partie avec la médaille que je portais et moi avec la sienne. Je ne l’ai quittée qu’une fois, lorsque j’ai accouché de ma seconde fille, Thalie. Quand je vis une situation difficile, le seul fait de la toucher me donne de la force. » Audrey et Fabien. Colin, 3 mois après. « Mon fils, ma vie, mon combat… » Audrey et Fabien. Colin, 3 mois après. « À quoi nous raccrocher quand on a eu si peu de temps ? Une amie m’a offert ces ailes d’ange et je crois qu’elle avait tout compris. J’avais besoin de ce petit symbole pour pouvoir avancer. » Audrey et Fabien. Colin, 3 mois après. Audrey et Fabien. Colin, 3 mois après. Audrey et Fabien. Colin, 3 mois après. Claire. 1 an et demi après. « De mon fils, il ne me reste que cette urne pleine de silences. » Claire. 1 an et demi après. Annabelle. Daria, 1 an et demi après. « Quand je ne me sens pas bien ou que le manque de Daria est trop fort, je prends sa petite boîte, et je la serre dans mes mains, je la fais rouler dans mes paumes afin d’y chercher… je ne sais pas vraiment… la sérénité, la paix, le repos de l’esprit, toutes ces choses que j’ai perdues en même temps que ma fille, ou simplement sa présence… » Annabelle. Daria, 1 an et demi après. « Je ne pourrai jamais tenir ma fille au creux de mes bras, au creux de mes mains… Alors, je la tiens au creux de mon coeur. Et sa petite boîte secrète me permet d’avoir un objet qui, plus que tout autre, me rappelle qu’elle est, et restera, ma fille. » Annabelle. Daria, 1 an et demi après. « Quand Daria nous a quittés, il ne restait rien d’elle. Rien de tangible et de palpable à quoi me raccrocher, des souvenirs uniquement, avec la peur de les oublier… Ma Maman a compris ce manque et a créé « la boîte secrète de Daria », en plaçant dedans des choses qui toucheraient mon coeur blessé de Maman. Cette boîte ne me quitte jamais. Où que j’aille, elle me suit. Un petit bout d’âme de ma fille qui reste à mes côtés… » Caroline, Rémy, 6 ans après. « L’empreinte grandeur nature de mon fils. Preuve de son passage parmi nous, preuve que c’était avant tout un bébé, mon bébé bonzaï. Ses pieds mesuraient 23 millimètres de long. Si petit et tant de force transmise. » Caroline, Rémy, 6 ans après. « Je porte ce collier quand l’absence est trop dure, quand j’ai besoin de sentir sa présence près de moi ou quand j’ai envie de dire : « il est là, il existe, je ne l’oublierai jamais, ne l’oubliez pas non plus. » Adeline, Romain, 6 ans après. Adeline, Romain, 6 ans après. « Ma soeur a commencé à faire ce cadre « avant », quand tout allait bien. Après la naissance de Romain, je lui ai demandé de le finir. C’est un peu une « jonction » entre l’avant et l’après. À mes yeux, cette broderie symbolise la toute petite vie de mon fils, les bons moments comme les mauvais, la présence comme l’absence. » Audrey et Fabien. Colin, 3 mois après. Florence. Brigitte, 21 ans après (Brigitte était sa soeur jumelle). Phrase entendue par les parents : « vous en avez deux vivants, concentrez vous sur eux », Aurélia. Lou, 1 an et demi après. « Lou, mon Amour, tout ce qu’il me reste de toi est dans cette boîte à trésors… Toutes ces petites choses qui t’étaient destinées, je les garde précieusement, mais toi, mon Amour, ton visage et ta douceur sont lovés dans mon coeur pour toujours…Je porte aussi cette fameuse gourmette avec ton prénom et ta date de naissance que je ne quitte jamais car tu portes la même en miniature autour de ton si petit poignet. C’est un lien très important entre nous deux… »

5 avril 2021